Prévenir les inondations
Le Parc du Haut-Jura exerce la compétence GEMAPI, Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations. Les enjeux d’inondation sont très localisés sur le territoire. Néanmoins, la prévention constitue une mission importante de l’activité des gestionnaires.
Des conditions favorables à la présence de crues
Certains ont en mémoire les crues de 1990 et 1991 sur la Bienne, ou plus récemment celle de 2019 sur le Tacon. Les caractéristiques géologique et climatiques du Haut-Jura, rendent ce territoire sensible aux élévations ponctuelles des niveaux d’eau. En effet, les précipitations sur le massif sont importantes avec plus de 1800mm par an sur certains secteurs d’altitude. A titre de référence, il pleut en moyenne 720 mm par an à Paris, 1200mm à Besançon. Par ailleurs, conséquence de la nature karstique du sous-sol, les débits des cours d’eaux augmentent rapidement en période de crue, accroissant l’exposition du territoire au risque inondation.
Crues et inondations, quelle différence ?
Lors de fortes pluies ou de la fonte des neiges, le débit de la rivière augmente fortement, plus ou moins violemment. Ce phénomène de crue, nécessaire et indispensable à la vie d’un cours d’eau, est naturel.Une d’inondation concerne un débordement du lit mineur associé à un enjeu tel que la présence de biens et de personnes.
Deux types d’action pour prévenir les inondations
Dans le cadre du volet « Prévention des Inondations » de la compétence Gemapi, le Syndicat Mixte du Parc porte deux grands types d’actions : la prise de responsabilité sur certains ouvrages ou la restauration de milieux aquatiques.
La prise de responsabilité sur certains ouvrages
Ces ouvrages sont organisés en « systèmes d’endiguements ». Ils ont pour vocation de protéger à minima 30 personnes (décret « digues » du 12 mai 2015). Le Syndicat Mixte s’engage alors sur un niveau de protection.
A titre d’exemple le Syndicat du Parc est en train de prendre en responsabilité une digue à Vaux-les-Saint-Claude. L’ouvrage protége environ 25 maisons de la commune. Suite à des études topographiques, géotechniques et de modélisation hydraulique, le niveau de protection devrait être environ équivalent à celui d’une crue centennale (soit qui a une probabilité d’arriver une fois tous les 100 ans).
La restauration de milieux aquatiques
La restauration de milieux aquatiques permet notamment de redonner de la place à la rivière. Ainsi elle peut dissiper son énergie et réduire le risque. Les travaux de restauration à Jeurre et Lavancia sont de très bons exemples d’actions de ce type. En 2024 le Tacon bénéficiera également de travaux de restauration.
Des responsabilités partagées en cas d’inondations
Le cadre des responsabilités autour du risque inondation est partagé et n’incombe pas en son intégralité au compétent en Gemapi. Ce dernier est responsable de la performance des ouvrages qu’il prend en gestion. Les riverains restent responsables de l’entretien des berges, l’État responsable de la police de l’eau et de la planification de la prévention (PPRI) et le Maire assure une responsabilité via son pouvoir de police ou encore la prise en compte du risque dans les documents d’urbanisme.