Conserver les espèces
Le territoire du Parc du Haut-Jura recèle un patrimoine naturel d’une exceptionnelle valeur biologique. Il compte de nombreuses espèces de flore et de faune, spécifiquement attachées à certains milieux ou plus largement répandues. Conserver ces espèces fait partie des vocations du Parc du Haut-Jura. Certaines font d’ailleurs l’objet d’une attention et de mesures de gestion particulières, proposées à travers des plans d’actions et de conservation.
Les Plans Nationaux d’Action (PNA)
À l’échelle de l’Europe, la France métropolitaine est le 5ème pays abritant le plus d’espèces mondialement menacées soit 126 espèces. Au niveau mondial, l’outre-mer inclue, elle occupe le 8ème rang. Les plans nationaux d’actions en faveur des espèces les plus menacées sont nés en France il y a 15 ans à partir de ce constat. Ils ont par la suite été renforcés par les lois Grenelle. Le Ministère en charge de l’écologie est à l’initiative de ces plans qui sont ensuite déclinés au niveau local, évalués et révisés tous les 5 ans. Ils ont pour objectif de conserver des espèces menacées sur le territoire.
PNA emblématiques sur le Haut-Jura
Le Parc du Haut-Jura est fortement investi dans les PNA Lynx et Grand Tétras. Il intervient de façon plus anecdotique dans le PNA Loup en assurant le suivi des populations. Cependant, pour répondre à un besoin local, le Parc a étendu son action au delà du PNA avec un travail sur la cohabitation entre le loup et les activités d’élevages.
Contenu d’un PNA
Les plans d’actions en faveur d’espèces patrimoniales comprennent :
- un bilan des localisations de l’espèce ou du groupe d’espèces visées,
- un bilan de l’état de conservation
- des propositions d’actions concrètes priorisées dans 4 domaines : le développement des connaissances, la gestion et la restauration, la protection et enfin la pédagogie et l’information.
Les Plan régionaux de conservation
Pour l’heure, ces plans de conservation concernent essentiellement la flore et sont le fruit du travail des Conservatoires Botaniques Nationaux (CBN). Le CBN identifie des espèces jugées prioritaires sur leur territoire. Ils élaborent ensuite des documents de synthèse et d’orientation pour la conservation durable desdites espèces. Historiquement, le Parc participe à plusieurs plans de conservation en partenariat avec le Conservatoire Botanique National de Franche-Comté, l’Observatoire régional des Invertébrés et le Conservatoire d’Espaces Naturels de Franche Comté.
Exemple d’actions du Parc dans le cadre de Plans régionaux de conservation :
En 2022, le Parc a financé des travaux visant la sauvegarde de différentes espèces végétales sur quelques secteurs clés. Les travaux de restauration sont parfois nécessaires pour corriger les changements qui interviennent continuellement sur les milieux. Ainsi plusieurs entreprises ont travaillé à l’éclaircissement voire l’ouverture de parcelles abritant des espèces remarquables. On peut citer le Sabot de Vénus, le Glaïeul des Marais, le Daphné Camelée, l’Orchis odorant ou encore l’Orchis de Spitzel. Cette dernière est rare en Franche-Comté puisqu’on ne lui connaît qu’une seule localité.