Haute Vallée de l’Ain et de l’Orbe
Le Parc exerce la compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) sur une partie de la Haute Vallée de l’Ain et de l’Orbe. Ce secteur concerne notamment deux affluents de l’Ain : les rivières de la Bienne et de la Valouse.
Le bassin versant de la Haute Vallée de l’Ain et de l’Orbe bénéficie d’un contrat opérationnel de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse pour la période 2020 – 2022.
Multi-partenarial (Parc du Haut-Jura, Fédérations de pêche et de chasse du Jura, Conservatoire d’Espaces naturels de Franche-Comté et CPIE du Haut-Doubs), il permet un plan d’actions cohérent et concerté à l’échelle du bassin versant, à hauteur de 6 560 000 €.
La rivière d’Ain et le bassin-versant de l’Ain-médian
Source | Nozeroy (681m) |
Est l’affluent de | rive droite du Rhône |
A pour principal affluent | La Bienne et la Valouse sur la haute vallée |
Longueur | 190 km pour un bassin versant de 3 765 km² |
L’Ain-médian, partie du bassin-versant de la rivière d’Ain sur laquelle intervient le Parc Naturel Régional du Haut-Jura s’étend de la limite avec la Communauté de Communes Champagnole Nozeroy-Jura à Marigny jusqu’au barrage de Coiselet (affluents compris). Ce bassin, tout comme l’ensemble de la Haute Rivière d’Ain est le résultat du soulèvement de la chaîne du Jura au Crétacé. Le cours de l’Ain-médian est caractérisé par des marnes et des limons argileux. Le sous-sol, constitué en majeure partie de calcaires karstifiés, donne lieu à de nombreuses circulations souterraines, internes au bassin ou en direction du bassin de l’Ain amont.
La Bienne
La Bienne est un affluent de rive gauche de l’Ain. Elle prend sa source sur le plateau jurassien, à quelques 1 100 m d’altitude. Elle naît de la jonction de deux cours d’eau, dont l’un prend sa source dans la zone frontalière avec la Suisse et l’autre à 1 085 m d’altitude sur les pentes du Mont Fier, respectivement le Bief de la Chaille et la Biennette.
Flanquée à l’est comme à l’ouest de fortes pentes, elle entaille profondément le massif plissé jurassien jusqu’à Saint-Claude (environ 400 m de dénivellation). A cet endroit elle reçoit les eaux du Tacon, son affluent principal parmi 16 autres.
A l’aval, elle poursuit son cours plus calmement en traçant de nombreux méandres avant de confondre ses eaux avec celles de l’Ain dans la retenue du barrage de Coiselet à 304 m d’altitude.
Le cours de la Bienne, traversant le territoire de 14 communes. Cette rivière est intégralement inclue dans le périmètre classé du Parc naturel régional du Haut-Jura, de même que son bassin versant (à l’exception d’une partie du bassin-versant de son affluent le plus septentrional, le Merdançon).
Source | Combe du Mont de Fier (1 282m) |
Est l’affluent de | l’Ain et sous affluent du Rhône |
A pour principal affluent | Le Tacon |
Longueur | 62 km pour un bassin versant de 730 km² |
Géologie | Calcaire karstifié plissé et montagnard, comportement hydraulique assez réactif |
Régime hydrologique | type pluvio-nival océanique |
Pluviométrie | très arrosé : plus de 2000 mm d’eau chaque année en tête de bassin |
Débits | Contrastés et intenses : module à Jeurre de 29.40 m3/s ; débits extrêmes : 0.97 m3/s (août. 1992) à 822.0 m3/s (dec. 1991) En savoir plus sur les débits à Jeurre et à Morez |
Découvrir les travaux de restauration morphologique de la Bienne
Le Parc du Haut-Jura réalise d’importants travaux de restauration du bon fonctionnement de la Bienne. Les anciennes carrières de Jeurre et Lavancia font notamment partie de ces actions emblématiques. Ces projets de restaurations morphologiques sont transversaux car ils allient la qualité des milieux et la prévention du risque d’inondation.
Découvrir l’étude sur la biodiversité de la Bienne
L’étude vise à mieux connaître la biodiversité du bassin versant de la Bienne. Elle se penche notamment sur la génétique, le déplacement des espèces et les habitats présents dans la rivière. Elle prend également en compte les habitats thermiques.
Les résultats permettront d’affiner les programmes de restauration. Un plan d’actions concrètes s’appliquera à traiter les points de blocage et augmenter les flux de biodiversité. La biodiversité pourrait ainsi être plus résilience face au changement climatique.
Découvrir les études et opérations sur la qualité de l’eau de la Bienne
Le Parc a mené diverses actions autour de la qualité des eaux de la Bienne. Lors d’une première phase d’étude sur les pollutions sédimentaires, l’état de la Bienne a été jugé grave. Des substances toxiques dont des métaux lourds et HAP (Hydrocarbures aromatiques polycycliques) ont été détectés. Cette pollution est en partie ancienne mais également actuelle malgré l’amélioration des pratiques des entreprises. Fort de ce constat, le Parc associé aux chambres consulaires (CCI et CMA) porte l’opération Cap Rivières Saines. Cette action collective vise à accompagner les entreprises dans leur démarche de réduction des pollutions de l’eau.
La Valouse
La Valouse est un affluent rive droite de l’Ain. Elle prend naissance sur la commune d’Ecrille à moins de 20 km au Sud-Sud-Est de Lons-le-Saunier et à moins de 3 km à l’Ouest du lac de Vouglans. Elle se jette dans les gorges de l’Ain à 285 m d’altitude en aval de Thoirette, petite localité située à une douzaine de kilomètres à l’ouest d’Oyonnax.
Son bassin versant culmine à 841 m d’altitude. La géologie du bassin-versant de la Valouse se décompose en plusieurs unités. Plus ou moins escarpées et perméables elles offrent à la fois des paysages de plaine (la Thoreigne), de plateau et de montagne influençant l’hydrologie de la Valouse et de ses affluents.
Source | Ecrille (440m) |
Est l’affluent de | l’Ain et sous affluent du Rhône |
A pour principal affluent | Valouson |
Longueur | 42 km pour un bassin versant de 312 km² |
Géologie | Calcaire karstifié qui engendre une multitude de circulation souterraine (notamment entre la plaine de Thoreigne et le Valouson |
Régime hydrologique | type pluvio-nival océanique crues printanières et un étiage estival pouvant durant plus de 50 jours par an |
Découvrir le suivi de la qualité de la Valouse
A la suite d’une pollution accidentelle au lactosérum, les services de l’État, la Fédération du Jura pour la pêche et la protection du milieu aquatique et le Parc naturel régional du Haut-Jura se coordonnent pour assurer un suivi de l’état du milieu naturel sur le linéaire impacté. Ces suivis sont déployés de la source de la Doye à la confluence entre le Valouson et la Valouse.