Les chiens de protection de troupeaux : quels comportements adopter ?
Les chiens de protection de troupeaux (Patou, Kangal etc.) ont une vie dédiée à l’accompagnement et à la protection du bétail. Avec le retour des grands prédateurs (loup, lynx), ces chiens font désormais partie des acteurs du massif jurassien. Avant tout dissuasifs, ils n’en restent pas moins impressionnants. Que l’on soit randonneur, vététiste ou coureur, il est parfois nécessaire d’adopter des comportements appropriés lorsqu’on les rencontre en balade. Des gestes et réflexes simples permettent de leur montrer que l’on ne représente pas un danger. Dans cet article découvrez quels comportements à adopter en leur présence !
Concilier élevage extensif, protection des troupeaux et activités touristiques
Depuis le retour des grands prédateurs et notamment celui du loup dans le massif Jurassien, le Parc naturel régional du Haut-Jura travaille à la cohabitation avec les activités d’élevage. En effet, le retour durable du loup peut entrainer des modifications dans la conduite des activités d’élevage. Certains agriculteurs vont alors s’équiper de moyens de protection, dont des chiens de protection de troupeaux. En parallèle, le massif jurassien est reconnu comme un territoire d’activités de pleine nature et il accueille chaque année de nombreux pratiquants sur ses sentiers.
Ainsi, que l’on soit habitant du Haut-Jura ou touriste, la probabilité de rencontrer un chien de protection lors d’une randonnée sera de plus en plus importante dans les années à venir. Il faut donc (ré)apprendre à décrypter le comportement des chiens afin que leur rencontre ne soit pas un problème. Savoir adopter les bons gestes c’est participer à la Quiétude attitude sur le Haut-Jura et partager l’espace sans laisser de traces.
Comprendre les chiens de protection pour adopter les bons comportements en leur présence
Les chiens de protection de troupeaux comme les Patous, sont sélectionnés depuis des millénaires pour leurs caractéristiques particulières qu’il convient de comprendre pour respecter leur travail et celui des éleveurs. Chiens imposants, dissuasifs et autonomes, ils restent jours et nuits auprès du troupeau avec lequel ils sont intimement liés. A chaque évènement particulier, ils vont au contact de la potentielle menace pour identifier le degré de danger en courant et en aboyant, ce qui est impressionnant pour tout promeneur.
Le saviez-vous ?
- L’aboiement est une forme de communication rarement un comportement agressif
- Les chiens ont une mauvaise vue de loin. Ils doivent s’approcher pour vous identifier
- Il faut montrer aux chiens que l’on ne représente pas un danger en adaptant nos comportements
Les comportements à adopter et … à éviter
Préconisations générales
- Je prépare ma sortie en me renseignant sur la localisation des troupeaux. Je reste sur les itinéraires balisés et analyse la situation (panneau, proximité d’un parc…). Si possible j’évite et contourne le plus possible le troupeau.
- Si les chiens viennent au contact : je reste calme et m’arrête. Je place un objet entre les chiens et moi pour faire écran et me rassurer. Je ne les fixe pas dans les yeux et évite de les laisser venir derrière moi. Avec des enfants, je leur demande de rester calme derrière les adultes.
- Une fois la situation apaisée, je poursuis mon chemin.
- Je ne fais pas de geste brusques.
- Je ne menace jamais les chiens avec un bâton, projectile ou autre.
- Je ne les nourris pas.
- Je ne pars pas en courant et n’accélère pas.
Je suis randonneur
Le résumé des gestes à adopter ci-dessus s’applique au randonneur. Vous pouvez accéder à plus d’informations avec la brochure ou en vidéo ! Des cas concrets sont commentés par l’éthologue et biologiste Jean-Marc Landry. Le tout illustré par des mises en situation
Je suis vététiste
Lorsque les chiens viennent à ma rencontre, je m’arrête, je place mon vélo entre mes chiens et moi et je suis les consignes générales. Attention ! Je ne peux pas distancer les chiens à vélo. Ils sont très rapides et capables de rattraper n’importe quel cycliste.
Je suis me promène avec mon chien de compagnie
En règle général, je n’amène pas mon chien de compagnie là où il y a des troupeaux et des chiens de protection. Si malgré tout il y a rencontre, je contrôle mon chien et le garde derrière moi. J’utilise mon sac (ou un autre objet) pour garder une distance avec les chiens. S’il y a contact : je détache mon chien. Si j’estime que mon chien est en danger je peux crier “stop” et montrer mon autorité. A noter qu’il existe sur le Parc des zones réglementant l’accès et/ou les conditions d’accès aux chiens de compagnie (exemple : interdiction sur la Réserve naturelle nationale de la Haute chaîne du Jura).